la première de juin en Soule

2 juin 2016

On pouvait craindre des perturbations de différentes sortes, il n'en fut rien. Le ciel avait décidé pour un court répit de fermer les écluses, ce ne fut pas le cas , ce jeudi matin, avec un crachin qui nous aurait fort contrariés.

Donc à l'aube, ou pas tout à fait, on cherchait bien à deviner les premiers rayons cachés sous un manteau nuageux, mais pas trop menaçant, 16 se retrouvèrent sous les ordres de Jean -Charles tout bronzé de son périple "cycladéen ". Nous partons dans 4 véhicules qui ne se lachèrent pas du parcours pour arriver parechoc contre parechoc sur la place du village d'Alcay. Préparatifs rapides

... et comme vous pouvez constater, nos deux girondins nous attendaient, café et thé prêts à être servis , accompagnés de madeleines apportées par notre bon Didier. D'ailleurs, en passant, une petite statistique, les girondins représentaient exactement 33 %. Denis, Patrick, natif de Bordeaux et Françoise ravie de nous retrouver, nous aussi, ... sans oublier votre blogeur.

Pour le départ, J-C donne le ton : " personne devant moi susceptible d''aller plus vite, je suis fatigué ( la mer est moins stimulante que la montagne, sans doute !! ) et vous allez marcher à mon rythme". Nous nous engageons sur les premières pentes dans la forêt et surprise, c'est une allure soutenue que nous impose notre accompagnateur. Pas trop de réactions, le terrain est gras, la forêt est calme, apaisante, les conversations sont fonction de la difficulté du moment, nous arrivons ainsi sur un premier plateau où paissent qqs vaches, l'herbe est belle , bien verte, le paysage nous fait penser à un petit cirque alpestre ou tout simplement pyrénéen.

les difficultés pour rejoindre le col du jour, le bosmendita nécessitent une lecture affinée de la carte... comme si J-C en avait besoin !

lc'est du sérieux, il y avait 5 brevetés et pourtant, les deux saubussoises ont voulu ou s'informer ou donner leur point de vue.Pourtant l'obstacle était bien visible, nous voilà non pas à l'assaut d'un col, mais de cinq, 3 semblaient être au menu du jour, mais non , ce sont 5 ascensions assez raides mais brèves avec entre les sommets des phases permettant de décompresser. Au troisième, est une table d'orientation qui permet repérage et photo de groupe :

Ne croyez pas que Line ait voulu se démarquer du groupe, mais après une longue absence, elle a eu besoin de souffler.... pour réussir parfaitement sa rentrée. Bravo, "déclarée bonne pour le service à St Lary "

Ces petits tobogans, répétitifs, mais ni dangereux, ni casse-pattes, nous donnent l'occasion d 'embrasser un paysage caractéristique de la Soule, avec ses belles couleurs, ses formes douces faisant penser à la chaine des puys de l'Auvergne. S'agissant des conditions :température douce, pas de signes de perturbations, sur le terrain, c'est bien un peu gras, mais rien à voir avec ce qui nous attendait , hommes et femmes heureux de se retrouver après 3 semaines de disette.

Dernier moment de paix, de décontraction, avec un casse-croûte face aux collines souletines sous un ciel et une température bien cléments..... et c'est là que cela se corse, car si les croupes et les paturages en altitude étaient très praticables, changement de musique dans la forêt nous ramenant au village, place à des passages particulièrement glissants. Une longue descente usant les muscles et les nerfs car il fallait être concentré pour maintenir son corps en équilibre. Il y eu bien quelques glissades, des pantalons crotteux, mais rien de bien grave. Il fallut deux incidents de parcours pas spécialement liés à l'état de la pelouse. C'est d'abord , notre guide qui, toujours prêt à se sacrifier, teste en premier l'échelle d'une clôture. Un barreau cède sous son pied ( je n'ai pas dit sous son poids ) et voilà notre ami à terre, n'ayant pu parer le coup. Début de panique, mais plus de peur que de mal , bien pris en mains par nos charmantes ex infirmières, il est remis sur pieds grâce au savoir faire de Marie-Christine et Sylvie. Il n'a pas repris la marche en avant depuis longtemps et c'est au tour de votre vénéré président de mal négocier ll"enjambage" d'un tronc et de se retrouver les 4 fers en l'air, confortablement installé dans un trou en forme de baquet. Le plus dur fut de le retirer de cette position à la fois confortable et inconfortable. Merci jeunes dames et Gérard!! De quoi alimenter les conversations, sans perdre de vue qu'il fallait à tout prix conserver, en y laissant des forces, son équilibre. Je ne m'étendrai pas sur une des parties empruntées au coeur d'une forêt ,sinon hostile, du moins difficile à pénétrer.

Nous rejoignons nos voitures après , entre 5 h 30 et 6 h de marche, 15 km et 9 .. m de dénivelé. Une bonne remise en jambes qui méritait bien une récompense dûe à J-C sous forme d'une excellente, point trop baveuse omelette aux piments doux et accompagnée de jambon tourné sur la poële au restaurant du village voisin de Lacary.

Une excellente journée en Soule. Une maitrise parfaite de la situation par notre A.R, accompagnateur du G.A.R, même dans le moment le plus difficile du jour, le franchissement de cette échelle "sabotée" avec deux satisfecits à lui accorder : la verveine + l'omelette !!!

Bernard faisant la pub pour un jeune équipementier d'Hossegor