sur les hauteurs de Bidarray 27.12.2014

     Ils devaient partir en rando mercredi sous la baguette de Bernard. Mais, le saviez-vous, celui-ci, s'il tue les palombes... qui ne demandent qu'à voler en paix, adore les animaux, abeilles, cailles, grives, appeaux.... et recueille les confidences d'une gentille grenouille qui lui fait part des conditions météorologiques à J+ 2 dans le Pays Basque.Une véritable aubaine pour lui et pour nous.

    Celle-ci lui dit donc"va à tes petits copains ,non pas mercredi , il pleuvra, mais jeudi, il fera beau". Fort de ce conseil et ayant surtout l'humilité de l'accepter, il nous proposa de nous retrouver ce jeudi 27 novembre. 24 répondirent à son appel et ce sont 5 véhicules de 5 randonneurs qui partirent, direction Bidarray, à 8 h précises , comme toujours, pour arriver, peu près 9 h, à notre lieu habituel de départ, à proximité d'une ferme dont les propriétaires autorisent "les piètons à passer"!!

  Départ rude, cf photo, mais notre guide prend son pas rassurant du montagnard, aussi la troupe suit groupée.

Rapidement, les polaires tombent, la montée, sur un parcours de pierres rouges constituant un énorme chaos , se fait sans trop de peine, mais il fallait bien assurer ses appuis. Première halte devant la grotte du "saint ( ou sein ) qui sue" et nous poursuivons sur ce terrain minéral qui fait face à la magnifique et verdoyante vallée du Balzan surmontée des contreforts pyrénéens. Nous arrivons ainsi sur un mamelon particulièrement venté qui permet de découvrir un environnement toujours aussi beau à contempler. C'est notre richesse, notre récompense pour avoir consenti  à gravir des dizaines de mètres de dénivelé.

Sur les hauteurs, pour des raisons dites techniques, il arrive que les deux "gents" se séparent ( à une exception près ). Photos :

Puis, il nous arrive de rencontrer, ici, un kern original, plus loin un vieux cayolar, sans doute abandonné de ses bergers :

..... pour arriver à surplomber la paroi rocheuse squattée par les corbeaux fendant  le ciel de leurs silhouettes majestueuses. Vous les verrez, sans doute, captés par le zoom de Bernard.Le vent, par endroit, fouette les visages, et nous cherchons, ou plutôt, notre guide dévoué cherche pour nous un endroit abrité. Un autre ancien cayolar, pourtant ouvert à tous les vents , sera pour nous une aubaine. Cerise sur le gâteau,dans un confort convenable, certains à l'ombre des ruines, d'autres au soleil,nous voyons Bernard sortir de son sac 2 b de sangria et Fanchon deux douzaines de gobelets....celui-ci a pris un an de plus depuis hier, cela méritait bien d'être arrosé :

...auparavant, une tête de quadrupède délicatement déposée sur un poteau en avait interpellé plus d'une :

Et voici notre groupe s'apprêtant à descendre tranquillement, "cool", faisant une confiance absolue à notre cher Bernard, parfait dans son rôle, météorologue averti, prévenant, attentionné, sherpa courageux portant le ravitaillement festif pour tous , lorsque... à un endroit , devant se révéler stratégique, en raison d'une mauvaise lecture de cette si hermétique langue basque... il tourne le dos au boulevard ramenant au camp de base. D'où, l'emprunt d'un parcours accidenté, au milieu d'un entrelac de diverses végétations, au coeur de la forêt. Il n'y avait pas de risque majeur, le précipice était loin, mais avancer d'un pas tenait de l'acrobatie. A ce jeu , certains furent plus faciles que d'autres, mais la traversée de cette jungle peu accueillante parut une éternité , moins d'une heure quand même, pour tous et la vue d'une maison signe d'un environnement plus humain rassura tout le monde.

 Les héros au sortir de la forêt....Fin de parcours, avec une partie très agréable le long du Balzan, puis une longue montée étroite au dessus du lit du gave, avec des passages abrités et parfois chauds pour recouvrer nos voitures, non sans être dans l'obligation d'emprunter la route pour contourner une ferme hostile à toute traversée ....et, oui, c'est cela aussi le Pays Basque, beau et fermé !! Nous lui pardonnons, car, une fois encore, ce fut une belle rando, bien amenée par le paroupian girondin (20, le matin, 12 , l'après-midi, gagnerait à passer le S.A2 .... pour atteindre la perfection ) UN+ : la sangria .. note finale 17/20 .  Et pour clore, la traditionnelle et incontournable halte au café du village.