le col d'OXIBAR depuis Camou

En cette dernière sortie de Janvier, nous allions, c'était annoncé, pouvoir bénéficier d'une "fenêtre", comme il se dit  dans le milieu aérospacial. Effectivement, au moment, où je suis devant mon ordi, cela souffle fort dans les chaumières.

Fenêtre aussi la semaine passée permettant à Denis , en l'absence de matière pour le blogeur de service, de "bloger", à sa place. Avec brio, force détails et des pointes d'humour. Je m'en réjouis, vous devez vous en réjouir,  et ,contrairement à certains chagrins de la périphérie nord de la métropole du Maremne, ce n'est pas en terme de concurrence qu'il faut parler mais en terme d'émulation. Est-ce qu'il n'y aurait pas de landais à pouvoir le faire.... certes, vous n'avez connu qu'un littoral  pour bercer et stimuler votre imaginaire créatif, alors que Denis et moi avons grandi "entre deux mers" .... ceci peut être une explication !! Aussi,les esprits critiques sont-ils conviés à rejoindre vite leur P.C ( cela peut être aussi des initiales ) et à se mettre au travail, la tribune est  grande ouverte!!

 Mais revenons à notre sortie en terre souletine si chère à Jean-Charles et à Marie-Jo. Nous nous sommes retrouvés 26, à l'aube à peine naissante, avec pour mission de ne pas oublier Françoise P à Peyrehorade et de rejoindre le camp de base où nous attendait notre couple de  girondins . Départ à 8 h précises, arrivée à Camou en Soule vers 9 h 30. Aucun retard, aucune erreur de trajectoire. Et, pour nous accueillir, un ciel chargé, un crachin imperceptible, pas le moindre vent, donc, personne ne juge utile de s'envelopper dans un poncho. C'est si peu pratique....

 Par ici, les madeleines ....

 .... prêts à partir

 ...créature inquiétante et pourtant rassurante

 Les 29 se lancent alors couverts, gantés, coiffés à l'assaut de la difficulté du jour en empruntant le bitume ( merci la C.E !), ce n'est donc pas encore glissant. ..... mais pas pour longtemps car un sentier boueux, lourd, collant bien aux semelles va nous tenir compagnie à travers la forêt jusqu'au col d'Ordiap, par chance, pas de vent , pas ou peu de pluie si ce n'est un crachin  caressant plus que perçant, aussi, certes le groupe s'est étiré, mais le col est atteint sans fatigue apparente.... photos :

 .. bécasse et palombe semblant défier Dominique et Jean-Yves !!

 le sommet est proche !

L'approche du sommet permet, sortant de la forêt, de découvrir ,encapuchonné  de nappes de brouillard cotonneuses se détachant sur un ciel plombé , le piémont souletin légérement enneigé. Au fond, les vallées verdoyantes constrastent par leur lumière avec la grisaille céleste.

Encore quelques efforts au milieu d'épineux pas toujours agréables quand ils arrivent à traverser le tissu , et, notre guide nous installe sur une pente rocailleuse pas particulièrement confortable, mais de là à lui en faire le reproche.... Pique-nique assez rapide, car le fond de l'air est frais, pourtant depuis notre balcon, nous benéficions d'une belle vue sur la plaine surmontée de contreforts enneigés. Au passage, une  verveine réchauffe les gorges fragilisées, merci Marie-Jo, c'est grâce à toi que nous avons eu droit à cet élixir , J.C ayant été "infoutu" d'ouvrir le saint flacon.!!!

 Le chemin du retour se fait hors forêt face à ces beaux sommets souletins. Terrain toujours boueux, necessitant de bien assurer ces appuis... ce ne fut pas toujours le cas d'où des glissades inopportunes mais sans autres conséquences que de salir un peu plus les tenues..... les laves-linge ont dû tourner, le soir....Le relief devient minéral, carstique ( orthograhe ? ), dira notre géologue en chef, Liliane, et , la Soule ne s'étant pas faite en un jour, de çi de là, apparaissent des gouffres + ou  - béants, dont l'un baptisé "gouffre bijou", un vrai diamant à l'état naturel, pur,celui que J.C a découvert, au siècle dernier, ...en l'occurrence, Marie-Jo, comparaison, on ne peut plus délicieuse, vite ternie  par l'ingrat précisant : " diamant oui, mais mal taillé "  , et oui, notre Marie-Jo, toute séduite qu"elle pouvait être savait  se montrer piquante et capable de griffer l'étranger qu'il était. Comme quoi, l'étude du relief débouche, bien involontairement, sur la géographie humaine.....

 Nous contournons la demeure d'une souletine connue de la famille de la "belle", vivant, seule, retirée du monde et veillant à protéger son intimité... heureusement, car le passage aurait pu être impossible.

 Il nous restait un long parcours sur le bitume , avec une échappée de qqs téméraires en fin de course, reléguant l'accompagnateur au milieu du groupe.... et le réglement, mesdames et messieurs les frondeurs ???

 Tous d'arriver contents, pratiquement secs, heureux d'avoir évité le pire, comme par exemple , la fin du retour en voitures.

Pour l'anecdote, il a fallu un certain temps et quelques hésitations avant de trouver la bonne halte pour se rafraichir. Là encore, je serai indulgent ,en cette période de fermeture des bars et autres cafés, et , en votre nom, je féliciterai les 2 souletins  pour nous avoir fait découvrir quelques facettes de ce joyau qu'est leur pays natal pour l'une, d'adoption pour l'autre .....un vrai bijou !!!

...en bas

le  " local" en admiration devant "son "marbre.